'> Fabebook: décembre 2013

mardi 31 décembre 2013

L'année 2013 est finie : Bilan de lecture


L'année 2013 est finie !!!
Les mois filent et les lectures aussi. Voici un bilan de nos lectures et chroniques en résumé pour vous donner juste un aperçu et vous laissez découvrir si vous en avez l'envie.
MarcSupilami et moi-même vous souhaitons une bonne pioche et surtout : bonne lecture !

Fabe & MarcSupilami


Le cimetière des hirondelles - Mallock
"Je l'ai tué parce qu'il m'avait tué... C'est l'unique réponse qu'obtient le commissaire Mallock lorsqu'il interroge Manuel Gemoni, homme honnête et sans histoire, parti un matin à l'autre bout du monde pour assassiner un vieillard qu'il ne connaissait même pas."
- J'ai fortement apprécié ce livre et pourtant j'ai hésité longtemps avant de le commencer.
Je vous le conseille avec enthousiasme !!!!
Chroniqué pour vous ici !!!

La religion - Tim Willocks
"La Religion", c'est le nom que se donne l'ordre des Hospitaliers, mais c'est aussi la bannière sous laquelle se rallie parfois la folie des hommes. En 1565, claustrés sur leur petit archipel au sud de la Sicile, les chevaliers de Malte s'apprêtent à recevoir les furieux assauts de l'armée ottomane.
 - Pas su le lire ... il fait partie du club de la page 30 !!!

5ème Avenue - Christopher Smith
Un gros livre de presque 500 pages qui commence comme un téléfilm sur tf1 ... aïe aïe aïe ! Bon ben comme il est ouvert j'entame les 100 premières pages. En même temps hein un livre qui porte le titre de "5ème avenue" n'allait pas m'emmener à Banghor dans le Maine.  Donc je reviens au ; aïe aïe.
Chroniqué pour vous : ici

Un jeu de folles - Carter Brown
Danny Boyd est  détective privé new-yorkais et passe de bons moments à Hawaï où il se prélasse, drague et picole ... dans le désordre.
Surgit alors sans crier gare dans la chambre de Danny une donzelle venue pour l'engager à jouer le rôle de son fiancé.

Chroniqué pour vous : ici

Le violon d'Hitler  - Igal Shamir
Tout d'abord cela commence par une réunion festive dans un château en France avec tout le gratin de l'armée allemande,  SS et compagnie.
Un violoniste, simple troufion dans la Wehrmacht est "convié" à donner un concert pour tout ce beau monde. L'invité surprise est Adolf Hitler en personne.

Une agréable découverte chroniquée pour vous : ici

La Bague au crâne - Scott Nicholson
Un bon "petit" thriller qui commence un peu comme ... décousu. J'ai hésité à en continuer la lecture car l'écriture me semblait un chouïa trop tirée en longueur.
Mais arrivée vers la page 40 j'ai été prise dans l'histoire qui tout compte fait est un bon suspense.

Chroniqué pour vous : ici

Haut le cœur -  Gaëlle Perrin-Guillet
Alix Flament est une journaliste qui six ans plus tôt était spécialiste des affaires criminelles, heureuse en ménage elle est mariée depuis longtemps à un médecin légiste.
Elle s'ennuie un peu à écrire des articles sur les frasques sexuelles des politiciens lorsqu'on lui annonce l'évasion d'Éloane Frezet.

Chroniqué pour vous  : ici

Les harengs de Ploucamor - François Troudic
Avis aux âmes sensibles : s'abstenir de lire ce livre si vous êtes particulièrement émotifs, si la disparition subite de votre amoureuse vous traumatise, si la presque mort de votre compagnon, un fidèle cornichon nommé Michou vous plonge dans une dépression inguérissable et si vous n'avez pas l'esprit "aware".
Chroniqué pour vous : ici


Voleur à la douzaine - Donald Westlake
Quand on est un cambrioleur de profession il y a plusieurs stades de personnalités qui existent. Il y a la racaille qui vole tout et n'importe quoi à n'importe qui, et puis il y a les plus doués, ceux pour qui la cambriole est une manière de vivre, ceux pour qui cambrioler est l'égal du métro qu'on prend le matin pour accomplir son petit travail de fonctionnaire. Chroniqué pour vous : ici

 Les rois écarlates - Tim Willocks
Tout d'abord je dirais d'emblée que pour moi ce livre est une "révélation", certains (beaucoup) diront que l'auteur en est une !  Malheureusement j'avais commencé à lire Willocks avec "La religion" qui m'a rebuté dès le début et j'ai donc mis un temps avant de retenter l 'expérience Willocks. Il est génial !!!
Chroniqué pour vous : ici

Le contrat Magellan - Jean-François Thiery
"eXpert Consulting", le livre précédent d'une quarantaine de pages qui est une "mise en bouche"  de celui-ci m'a énormément attirée et j'attendais avec impatience "Le contrat Magellan". Ce livre qui allait m'en apprendre bien d'avantage sur Suzana Magellan et son implication au sein de l'entreprise  pour laquelle elle travaille, à savoir :  XoX Consulting.
Chroniqué pour vous : ici

La cicatrice du diable - Laurent Scalese
Au plus noir c'est ... au mieux j'aime.
Ce polar se veut noir, noir par son ambiance et la personnalité de tous les acteurs.
Cécilia Rhodes est la productrice diabolique décrite comme la méchante reine de Walt Disney dans Blanche Neige, sauf que Disney est plus doué que Scalese et qu'ici Blanche Neige ne sévit pas.  Chroniqué pour vous : ici


Sous la surface - Martin Michaud
Martin Michaud sort de ses enquêtes de Victor Lessard pour nous livrer ici un thriller politique qui, non d'une pipe, est encore une fois une belle réussite !
Leah Hammett est jeune belle et intelligente, elle est amoureuse de Chase qui lui aussi est fou amoureux d'elle. Ils sont heureux ! 

Gros coup de cœur chroniqué pour vous : ici

Meurtres en bleu marine - C.J Box

Tout d'abord plantons le décor ; il s'agit ici d'un polar des grands espaces. L'histoire se passe dans l'Idaho non loin de la frontière canadienne.
Kootenai Bay est une petite ville entourée de montagnes, de lacs et d'immenses prairies. De bois et de rivières où la pêche est abondante.

Chroniqué pour vous : ici

Bad city blues - Tim Willocks
Pour bien faire, il aurait fallut lire celui-ci avant "Les rois écarlates" ...
Ici on fait connaissance avec Cicéro Grimes et aussi avec l'obèse !
Du polar noir, très cru dans les descriptions où l'auteur ne s’embarrasse
pas des détails. Un gros coup de cœur pour ce livre aussi !!! 
Chroniqué pour vous : ici


Les chroniques de MarcSupuilami

Femmes secrètes – Ania OZ
Bonjour les amis Vous l'croirez, vous l'croirez pas, MarcSupilami vient de lire son premier bouquin… érotique (j'en vois déjà quelques-uns se gausser là-bas !) C'est du moins comme ça qu'on les appelle dans les salons de thé ! Si vous êtes plutôt adeptes des salons de massages, n'ayons pas peur des mots, on les qualifie généralement de livres de cul !  Chroniqué pour vous : ici

Le jour et l'heure - Guy Bedos
Et voilà, le ton est donné
Pour moi qui pensais me poiler
Je me suis encore fourvoyé
Le nom de l'auteur m'a berné

Chroniqué pour vous : ici

En enfer avec toi - Suzanne Roy
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les vampires, sans jamais oser le demander…
C'EST MAINTENANT !
Eh oui, afin d'étoffer ma culture littéraire, j'ose tous les genres.

Chroniqué pour vous : ici

Le chien de minuit - Serge Brussolo
Une histoire qui se déroule quasi intégralement sur les toits des immeubles de Los Angeles.Une ségrégation entre les riches et les pauvres a transformé le monde en camps retranchés. Les plus aisés peuvent se permettre de vivre dans des immeubles luxueux, gardés et ultra protégés, alors que les pauvres SDF risquent leur vie tous les soirs dans les rues sordides devenues le repaire des pires voyous (Vision prémonitoire de l'auteur ??). Chroniqué pour vous : ici

En route pour 2014 avec de superbes lectures !!!

Fabe & MarcSupilami


dimanche 29 décembre 2013

Bad city blues - Tim Willocks

Le deuxième roman de Willocks, Bad City Blues adapté au cinéma.
Points, DL 2007, 298 p
.


La chaleur moite de la Nouvelle-Orléans et les odeurs fétides des bayous s’accommodent assez bien des personnages en bout de course et autres magouilleurs à la ramasse. Ce roman brutal et teigneux nous en offre une belle brochette, tous entassés dans le même panier de crabes : un banquier révérend pas très catholique, sa pute irrespectueuse de femme, un flic costaud mais véreux, un vétéran du Vietnam trafiquant de drogue et son frangin psy et fou constituent en effet le gros du casting de ce polar délicieusement secoué.

Callie, ex-prostituée camée à la cocaïne, réussit le casse du siècle en braquant la banque de son mari : un million de dollars à partager avec Luther Grimes, un vétéran du Vietnam reconverti dans le trafic de stupéfiant. Pour doubler son complice, la belle séduit son frère, Cicero Grimes, un psy déjanté. Et le capitaine Jefferson, un flic sadique, espère bien récupérer sa part du butin…




Mon avis :
Moi qui aime lire dans l'ordre j'ai tout fait à l'envers ;  "La religion", que je n'ai pas su lire ....  
et puis "Les rois écarlates" que j'ai beaucoup aimé et chroniqué il n'y a pas longtemps.
En commençant Bad city blues je me suis rendue compte que Willockx l'avait écrit avant "les rois écarlates"  où il mettait en place les mêmes personnages.
Je vous dit tout de suite que cela n'a que très peu d'importance, les deux histoires ne se suivent pas.
Même si, à y réfléchir une référence par-ci par-là y est rapportée.
Donc j'ai retrouvé les personnages de Cicero Grimes, de son père et aussi du salopard d'obèse, Jefferson !

C'est un roman noir, très noir. Il n'y a pas beaucoup de personnages principaux mais tous sont détestables, leur perversité et la noirceur de leur "âme" est très dérangeante.
Willocks n'y a pas été avec le dos de la cuillère, un langage TRÈS cru, de la baise sans aucune pudeur y est décrite à foison. L'amour et la jalousie sont un peu le "moteur" de cette haine qui fait s'enclencher les actes des principaux personnages.
D'ailleurs c'est connu, l'amour-haine a toujours engendré de mauvais choix ...


Callie est une ancienne prostituée mariée à un pasteur directeur de banque, elle va participer au braquage de la banque en compagnie de complices et de son amant Luther Grimes, bourrée de coke jusqu'aux yeux elle va demander de l'aide à Cicero Grimes, psy fou et violent, et le frère de Luther.
La jalousie, l'argent et une haine qui date entre les deux frères va engendrer une guerre sans merci, l'un n'épargnera rien à l'autre.


Et puis arrive l'obèse, Jefferson le flic pourri, dont l'âme et les actes sont aussi et même plus noires que tous les autres personnages réunis. Un sadique de première !
Il fonctionne à la terreur et va tenter de retrouver l'argent sans laisser une seule chance aux autres.
Il est confronté à la façon de faire et de penser de Cicero Grimes. Ce qui ne lui déplaît pas car il ne supporte pas les faibles.

Avec Cicero il va être servi ! Car c'est un adversaire à sa mesure ! Entre eux s'ensuivra un huis clos abominable de violence et de noirceur qui occupe une bonne partie du livre.
Et la suite est dans la même veine, tout aussi noire, comme si ces hommes et cette femme n'avaient que ça en eux.

Si certaines situations sont prévisibles on ne sait jamais quand l'histoire va dévier, car ils sont tous capables du pire !
L'argent est loin d'être l'enjeu primordial mais c'est un peu la cerise sur le gâteau. Ils se déchirent pour des motifs plus noir que l'argent avec une brutalité quasiment bestiale et parfois insupportable.
La fin est toute aussi bouleversante de violence ainsi que l'épilogue.
Lorsqu'on arrive à la toute dernière page on peut alors seulement expirer l'air de nos poumons retenu depuis trop longtemps.


Ce que je pense vraiment de ce livre ? - très violent et très cru, à ne pas mettre entre toutes les mains.
Peut-être aussi une toute petite et légère préférence pour le suivant
"les rois écarlates". La raison ? J'ai simplement l'impression que Willocks à fait des progrès.
Outre la noirceur omniprésente je pense que les personnages sont un peu plus "fouillés".
Willocks est, entre autre, psychiatre dans la vie et avec ce qu'il écrit je ne voudrais pas être une de ses patiente. Brrrr ...
Mais j'ai adoré "Bad city blues"  et du Willocks ... j'en redemande !

Fabe

lundi 23 décembre 2013

Meurtres en bleu marine - C.J Box

C. J. Box (trad. Anick Hausman), Meurtres en bleu marine « Blue Heaven », Paris, Seuil, coll. « Seuil policiers », 11 septembre 2008, 382 p.
                                             


S 'ils n'étaient pas allés à la pêche en ce début de printemps, Annie Taylor, douze ans, et son frère cadet, William, n'auraient pas dû fuir à toutes jambes après avoir vu trois hommes en exécuter un quatrième. Et leur mère, Monica, ne mourrait pas d'inquiétude en ne les voyant pas revenir. Plus grave encore, les assassins, d'anciens flics de Los Angeles à la retraite, ne pourraient pas persuader le shérif de ce coin perdu de l'Idaho de... les laisser mener l'enquête ! Heureusement, Jess Rawlins, un rancher au bord de la faillite, recueille les deux enfants et, après pas mal d'hésitations, décide de croire ce qu'ils lui disent avoir vu et de les protéger au péril de sa vie. Rêves brisés par le manque d'argent, mais aussi courage et droiture d'individus qui savent dominer leur peur quand il faut défendre des innocents, Meurtres en bleu marine nous fait découvrir un monde en proie à un conflit entre des flics pourris et un cow-boy intègre.





Mon avis :
Tout d'abord plantons le décor ; il s'agit ici d'un polar des grands espaces. L'histoire se passe dans l'Idaho non loin de la frontière canadienne.
Kootenai Bay est une petite ville entourée de montagnes, de lacs et d'immenses prairies. De bois et de rivières où la pêche est abondante.
Les habitants de ces immenses propriétés sont principalement des éleveurs de vaches et de chevaux, les nombreux hectares de terrain sont propices à cette activité, ce sont de vrais cowboys de notre époque.


Annie et William Taylor, deux enfants de la ville partent sur un coup de tête à des kilomètres de chez eux pour aller pêcher. À cause d'une simple déception, ils n'ont pas demander la permission à leur mère.
Se trouvant au bord d'une rivière boisée ils assistent au meurtre d'un homme perpétré par 3 individus. Ils sentent d'instinct qu'ils doivent rester cachés mais un des assassins les a repérés et donne l'alerte, les enfants sont alors poursuivis à travers bois.
Avec beaucoup de chance Annie et William arrivent à leur échapper. Ils sont courageux et l'aînée est une gamine très intelligente pour ses douze ans.
C'est le départ de cette histoire qui ne s'achèvera qu'une fois  les tueurs certains que plus aucuns témoins ne restent en vie.


Les personnages qui entrent alors dans l'histoire sont tous très bien décrits par l'auteur.
Un policier intègre à la retraite de L.A. arrive sur place pour une affaire irrésolue vielle de quelques années.
Un cowboy, propriétaire d'un ranch en difficulté, est un homme d'une dignité tranquille ... d'un autre temps. Il va se retrouver embarqué dans cette poursuite, non pas pour poursuivre les enfants mais bien pour les aider. Il va donner de sa personne, sa connaissance de la région, sa droiture et son courage m'ont épatée tout au long de ma lecture.
Parallèlement, sont arrivés depuis quelques années dans la région, plusieurs policiers en retraite, anticipée ou pas. Ils ont acheter des propriétés pour un prix dérisoire et se sont habitués à cette nouvelle vie. Un de ces ex flic élève des cochons, d'autres préfèrent la pêche ou tout simplement le farniente.
Mais ce sont, pour une poignée, d'ignobles individus ne reculant devant rien !


C.J Box a écrit ce polar à la manière d'un conteur en ce qui concerne tout le "visuel", il nous fait voyager en Idaho avec beaucoup de facilité.
Les descriptions des endroits dont il nous parle sont tout simplement magnifiques, époustouflantes. Pour ma part j'ai voyagé tout au long du récit et sans aucune envie de revenir à la réalité !
Ben oui, je suis pas une "cowgirl" dans l'Idaho moi !
On sent que l'auteur connait très bien cette région.
Côté intrigue C.J Box est loin d'être en reste, c'est un suspense prenant bien pensé, bien décrit et bien mis en place. Rien n'est laissé au hasard.
Si certaines descriptions sont un peu "longuettes", c'est une nécessité pour l'ambiance de l'histoire et la compréhension du caractère bien spécifique de chaque personnages.
Il y a aussi les passages du livre vu par les enfants qui sont aussi bien écrit que le reste.
Pendant cette lecture, en plus de me balader en Idaho j'avais l'impression de fréquenter ces personnages de très près, comme si j’étais avec eux.
Le côté noir de certains personnages est très fort mais l'honnêteté sans mièvrerie d'autres le sont tout autant.
Rien n'est lisse dans l'écriture de C.J Box, en tous les cas pour ce livre-ci car c'est le premier que je lis de cet auteur.
Au passage je fais un clin d’œil à Valérian qui m'a fait m'arrêter sur Box !


Au niveau du développement de l'intrigue et de son épilogue c'est aussi une pleine réussite, rien ne m'a déçue dans la tournure que prend les évènements.
Et de l'action ... il y en a ! Beaucoup d'action ! Des rebondissements musclés comme je les aime.
Un peu de testostérone à l'américaine mais c'est celle des hommes de l'Idaho, chez les cowboy c'est normal !


Voilà encore un livre qui ne m'a pas fait perdre mon temps.Meurtres en bleu marine, un livre que je vous conseille ?
OUI oui, plutôt deux fois qu'une !!!
Fabe

C. J. Box (né Charles James Box) est un écrivain américain auteur de romans policiers. Il est né en 1967 et vit à Cheyenne dans le Wyoming. Son œuvre policière pricipale met en scène un garde-chasse du nom de Joe Pickett.

mardi 17 décembre 2013

Sous la surface - Martin Michaud

Date de parution : octobre 2013 GOÉLETTE - Thriller


On a tous quelque chose à cacher...On peut n'être que témoin de son existence, mais parfois les gestes que l'on pose nous ramènent des années plus tard à l'origine des choses. Et quand on a tout perdu, même le nom de celui qu'on a aimé a une drôle de consonance. La vie n'est pas un conte de fées, mais laissez-moi quand même vous raconter...Ainsi s'ouvre ce thriller d'une puissance et d'une virtuosité exceptionnelles, dans lequel Martin Michaud nous entraîne dans le Massachusetts. La veille du Super Tuesday, jour crucial des élections primaires américaines, l'écrivaine et ancienne top-modèle Leah Hammett débarque à Lowell avec son mari, Patrick Adams, candidat favori à l'investiture démocrate. Vingt-cinq ans après avoir quitté sa ville natale sans jamais y revenir, Leah voit son passé ressurgir avec violence, une violence aussi forte que les espérances qu'il suscite.Commence alors un jeu de miroir où les apparences tissent une toile complexe qui dissimule une vérité oppressante et noire. Drames, histoires d'amour tragiques et trahisons deviennent l'épicentre d'un ouragan, celui qui dévaste l'existence de chaque personnage et remue, sous la surface, les arcanes du pouvoir, à Washington.

Mon avis :
Martin Michaud sort de ses enquêtes de Victor Lessard pour nous livrer ici un thriller politique qui, non d'une pipe, est encore une fois une belle réussite !
Leah Hammett est jeune belle et intelligente, elle est amoureuse de Chase qui lui aussi est fou amoureux d'elle. Ils sont heureux !
Ils sont jeunes et heureux jusqu'au jour où, enlacés au-dessus d'un pont sur la rivière, ils ne se doutent pas  un seul instant qu' ils ne se verront plus jamais.
C'est leur dernier moment heureux d'insouciance et de bonheur.
Je ne vous livrerai pas ce qu' il arrive à ce moment là ! D'abord parce que je ne vais pas vous dévoiler l'intrigue et puis parce que l'auteur nous distribue les clés tout au long de l'histoire.


Dans ses 3 livres précédents Martin Michaud nous a familiarisé avec Montréal et des dialogues québécois fort plaisants.
Ici, rien de tout ça ! L'histoire se passe dans le Massachusetts avec une course aux élections primaires hyper réaliste.
L'auteur, on le sent tout au long de l'histoire, a pris grand soin de la documentation adéquate et aussi de cette ambiance caractéristique qui règne aux États-Unis.
On est transportés dans cette ambiance, on la vit avec beaucoup de réalisme et au rythme frénétique qui colle à cette période électorale.
Ça c'est le côté politique de l'histoire ...


Parallèlement il y a l'histoire de Leah Hammett qui se retrouve au milieu de la guerre que s'opposent les partis.
Mariée à Patrick Adams elle se voue toute entière à cette campagne, ayant la plume facile puisque romancière à succès, elle fait de son mieux pour contribuer à l'élection de Patrick.
Mais elle va être confrontée au passé. Un passé tellement douloureux et encore pleins de points d'interrogations.
Malgré le poids et ses obligations en tant qu'épouse du futur élu, Leah va vouloir aller au fond des choses, elle doit savoir !
Elle va se retrouver piégée dans un imbroglio politique qui la touche au plus profond de son être.
Dans ce livre les rebondissements sont nombreux, bien imaginés et bien structurés. L'auteur nous garde dans l'histoire, celle-ci est tellement bien écrite que c'est d'une lecture sans escales que le lecteur l'aborde.
Pas envie de passer à autre chose.


Tout est soigné ! "Sous la surface" est écrit en profondeur !  (Jeu de mot facile mais tellement vrai).
Que ce soit au niveau politique ou bien de l'intrigue, ce livre est une superbe réussite.
Les situations de dangers sont bien angoissantes, comme on aime dans les thrillers !
Le dénouement se déroule à chaque chapitre avec un suspense grandissant. Ce qui est très agréable aussi c'est que les rebondissements finals sont dosés à juste mesure.
Michaud n'en fait pas trop ! Quand à l'épilogue ... c'est une surprise de plus !
Un livre bien écrit, bien fini. Où on ne se pose pas la question : "y aura-t-il une suite ?"
Non ! La boucle est bouclée !

Chapeau bas Monsieur Michaud

 – Est-ce qu’il y a un bon ou un mauvais moment pour dire à sa femme qu’on l’aime ?

        Mes démons dansent la nuit, quand tout le monde dort. Ils me torturent, me tiennent éveillée, l’anxiété m’étouffe et tout paraît lugubre. La chambre était plongée dans l’obscurité et, malgré les somnifères que j’avais avalés, je n’arrivais pas à trouver le sommeil. J’ai enlevé les bouchons de mes oreilles. Je dors systématiquement avec depuis l’adolescence. Ils créent une bulle où je me sens en sécurité, un rempart contre le monde extérieur. J’ai regardé Patrick un instant. J’ai écouté le bruit de sa respiration. Sa cage thoracique se soulevait à intervalles réguliers. Quand le sommeil m’évite, je peux rester des heures ainsi à le fixer.

        Et, chaque fois, la même question me hante : la vie est-elle un miracle ou une malédiction ?

Un livre que je conseille ? Ah ben OUI alors !
Du même auteur : Il ne faut pas parler dans l'ascenseur - La chorale du diable - Je me souviens

mercredi 11 décembre 2013

La cicatrice du diable - Laurent Scalese


Paris, de nos jours. Un scénariste se défenestre du bureau de Cécilia Rhodes, une célèbre productrice.
Chargé de l'enquête, le commissaire Milot ne croit pas à la thèse du suicide et établit un parallèle avec la mort de Lucie Drax, une autre jeune scénariste employée par Cécilia trente ans plus tôt.
L'affaire semble étrangement liée à l'histoire personnelle de Milot. Autour de cette femme prête à tout pour parvenir à ses fins gravitent un assistant fou amoureux, un mari richissime et un scénariste raté qu'elle exploite.
Des pantins qui ne tarderont pas à vouloir jouer leur propre rôle... Découvrant une femme impitoyable, le commissaire n'hésitera pas à faire saigner une ancienne et effroyable blessure : la cicatrice du diable.




Mon avis :
Au plus noir c'est ... au mieux j'aime.
Ce polar se veut noir, noir par son ambiance et la personnalité de tous les acteurs.
Cécilia Rhodes est la productrice diabolique décrite comme la méchante reine de Walt Disney dans Blanche Neige, sauf que Disney est plus doué que Scalese et qu'ici Blanche Neige ne sévit pas.
Cette productrice qui affiche sa cicatrice tantôt comme un talisman, tantôt un pentacle sexuel est la femme que tout le monde déteste, nous y compris.
Mais à part ça, Cécilia n'est rien. Du coup, pas difficile de la détester.
Ce livre m'a parut très long dans les premières parties, long et sans profondeurs aucunes.
Tout est survolé, formaté, fermé. Comment dire ... ? Les personnages sont quasiment tous des mauvais, inutile de vouloir sortir de là et de laisser travailler notre "imagination". Nous sommes guidés sur des faits et le reste n'existe pas.
De très courts chapitres (scènes) nous présentent à chaque fois une monstruosité de plus de la part de Cécilia, Milot (le flic toxico), Kino (amoureux fou de Cécilia), ou de l'écrivain bafoué, Charly Kessel.

On a l'impression que l'auteur a voulu mettre tous les ingrédients d'un polar noir dans une simple liste de faits sordides.
Comme une liste de courses. Du sexe - sous catégories : envies, excitation,  masturbation, violence et viol. Même un porno fait mieux !

L'auteur nous place un ingrédient de chaque sorte et la liste est remplie, point !
La violence dans ce livre il y en a, il n'y a d'ailleurs que ça. La violence dont sont capables les acteurs de l'histoire, car il est bien question d'acteurs puisque l'auteur nous écrit des scènes en place de chapitres et que du point de vue du lecteur il ne nous laisse aucune latitude pour explorer plus en profondeur et placer notre imagination.


Donc, .. que disais-je ?? Oui ;  Sexe et violence. Violence souvent gratuite et non explicable.
La scène du chat !!!

Oui ! Kessel tue son chat ! juste pour voir l'effet que cela procure ... par désespoir d'être abandonné par sa femme et aussi arnaqué par l'immonde scénariste Cécilia Rodhes.
Vous me direz que le meurtre d'un chat dans un polar est minime, on en a vu d'autre ... ben oui, mais ici ce n'est pas le cas ! C'est odieux et dérangeant !
Rien ne nous prépare à cet acte ; et à la lecture, c'est juste à vomir car cette scène n'est pas "naturelle", ce passage était dans la liste des horreurs à écrire.
Encore un ingrédient de placé par l'auteur et .... débrouille-toi avec ça!
À cet instant le livre à failli passer à la trappe et être abandonné comme un vulgaire crachat ! Oui, et je n'exagère pas !


Question sexe, une scène de viol complètement incompréhensible car tellement loufoque et inachevée.
La méchante Cécila qui se fait violer par des ouvriers, thermos et bleu de travail, sur une route de campagne est complètement IRRÉALISTE. Pourtant cette scène est capitale dans la compréhension du caractère diabolique de l'actrice principale, l'horrible Cécilia !
Non mais ... des ouvriers qui rentrent du boulot et qui attaquent à coup de Molotov ... quoi de plus naturel !  À mourir de rire !
J'aurais voulu plus de détails et d'autres violeurs pour pouvoir aborder le dernier tiers du livre.
La fin est à rebondissements répétitifs. Ben oui, c'est dans la liste des ingrédients à placer ...
Et l'épilogue est dans la même veine que le reste. On rebondit de clichés en clichés !


En conclusion : Tout est donné dans ce polar, tous les horreurs nécessaires. Mais c'est livré comme ça ... brut, sans l'emballage.
Débrouille-toi avec et si ça dégouline tant pis !


Pourtant, dernièrement j'avais lu "L'encre et le sang", écriture à 4 mains avec Franck Thilliez et c'est un livre que j'ai beaucoup apprécié.
De ce fait j'ai voulu explorer l'écriture de Laurent Scalese.
Ben ... c'est chose faite !
La cicatrice du diable ne m'en aura laissé aucunes (de cicatrices) sauf peut-être un léger eczéma.

Fabe

dimanche 8 décembre 2013

Le contrat Magellan - Jean-François Thiery

La peur s’insinue, poisseuse, glaçante... Elle rampe avec lenteur, mais ses attaques sont fulgurantes.
Son triomphe est sournois, et si proche. Il a l’odeur de la poudre, le goût du sang, l’humidité de la sueur. Le hasard en est exclu.
Dans le secret des bureaux lambrissés, des hommes puissants guettent. Leur rêve a un nom, « I.R.A. », et leur cauchemar va prendre un visage, celui de Suzana Magellan.Cette informaticienne est très appréciée au sein de XOX Consulting pour sa gestion efficace de projets industriels, et… ses suppressions élégantes de cibles humaines. Dans ce milieu élitiste, l’échec n’est pas une option.
La prédatrice peut rapidement devenir une proie, surtout quand le soupçonneux lieutenant Garfield croise son chemin.Menacée de toute part, hantée par les démons de son passé, Suzana Magellan va devoir se cacher, fuir, combattre, et… apprendre. Les réponses seront-elles synonymes d’apaisement ?À la suite de « eXpert Consulting », l’auteur nous conduit dans une nouvelle aventure de son héroïne tueuse à gages. Avec un subtil mélange de gravité et d’humour, il nous entraîne dans une course effrénée au cœur des lieux de pouvoirs, là où la peur s’incarne sous des formes étranges.
Lorsque vous sortirez de ces pages, vous fuirez devant les sourires commerciaux de ceux qui vous diront, « votre cible est notre cible ».
Réflexe souvent salutaire, mais parfois inutile.
Alors… tenté par l’aventure ?

Mon avis :
"eXpert Consulting", le livre précédent d'une quarantaine de pages qui est une "mise en bouche"  de celui-ci m'a énormément attirée et j'attendais avec impatience "Le contrat Magellan". 
Ce livre qui allait m'en apprendre bien d'avantage sur Suzana Magellan et son implication au sein de l'entreprise  pour laquelle elle travaille, à savoir :  XoX Consulting.

Sans en dévoiler plus que nécessaire, Suzanne est employée par la société pour effectuer des missions de divers niveaux.
De l'infiltration d'une entreprise pour diverses raisons jusqu'à la mission "ruban noir" qui consiste en l'élimination d'un ou plusieurs individus désignés par son contrat.
Suzana est forte et fragile à la fois, douée pour son "métier" et tenace.
La mission sur laquelle elle travaille est compliquée, le succès de cette mission est une succession de tiroirs cachés, imbriqués qui met en cause plusieurs personnalités du monde politique mais aussi des membres de sa hiérarchie.
Mission délicate et pas très claire pour Suzana ! Mais c'est sans compter sur son professionnalisme, son esprit vif et combatif.


Ce livre m'a un peu déçue, à trop attendre sa sortie j'en espérais sans doute trop  ...
un parcours sans fautes !
On ne s'y retrouve pas bien "dans le temps", je me suis sentie un peu baladée les yeux bandés.
Si l'histoire est très bien pensée et les ingrédients du suspense distillé avec "la peur" au tournant, j'y ai éprouvé un manque de profondeur, une incohérence latente où il est difficile de poser le doigt. Difficile car l'auteur est quand même doué pour, à chaque chapitres, nous intéresser à une autre facette de l'histoire.
Et puis je dois être bête voire distraite ou dispersée mais il y a une action essentielle de Suzana que je n'ai toujours pas compris !


Toutefois "Le contrat Magellan" n'a pas fait partie du club de la page 30, la petite série de livre dont je n'ai pas pu dépasser cette page fatidique.
L'écriture de Jean-François Thiery a su garder mon attention dans cette histoire ma foi bien effrayante.
J'ai aimé et attendu le dénouement qui s'est révélé précipité à un rythme soutenu mais encore un peu trop "survolé" à mon goût.
La toute fin présagerait-elle d'une suite ? Seul l'auteur nous le dira !


Autre livre de l'auteur que j'avais vraiment beaucoup aimé : "Léonis Tenebrae" et dont j'ai donné mon avis sur le blog !

Fabe